2- Manger mieux : redevenir un peu « sauvages »

Etre un « bon sauvage » du 21ème siècle, rustique et frugal, et faire partie de « ces peuples sans maladies »

Des peuples sans maladies ? Mais où sont-ils donc ? J’y cours…

Oui, il existe des peuples qui ne souffrent pas de nos maladies occidentales, ces navrantes pathologies des pays riches : cancer, atteintes coronariennes, démences séniles et autres Alzheimer, rhumatismes…, des peuples où la vieillesse est tardive, longue, lucide et heureuse.

Cela paraît incroyable.
C’est à rêver… Sans doute quelques contrées improbables, peuplées de ces « bons sauvages » à la Rousseau, qui seraient plus un rêve d’utopiste, des sortes de créations virtuelles, idéales…
Eh bien si, ces contrées existent bel et bien :

Muriel Levet,  ( http://www.lyc-stex-mantes.ac-versailles.fr/IMG/doc/Levet.doc  )  les a repérés, « ces peuples sans maladies ».

Vous pensez que ce sont de petites peuplades, massées en d’étroites contrées ?

Ça ne peut pas être les gentils Belges. Non. D’abord parce qu’ils mangent trop de frites. Et chacun sait que les frites, c’est mauvais pour le cholestérol – et pas que. Surtout si on y ajoute de délicieuses sauces, même en cornet, une fois…
Ça ne saurait être les Suisses : trop de fromage et de chocolat quand même, et surtout trop de « fendant », leur fameux vin blanc, qu’ils débitent en chopines, raisonnables en contenance, certes, mais nombreuses… Je blague, bien sûr. La faute aux Belges
Ils doivent donc être bien loin, perdus dans les lointains méridiens océaniques ou dans les replis du Caucase, ces petits paradis – Pour vivre heureux, vivons cachés – Eh ! bien, oui, c’est cela. Vous y êtes. Santé et longévité vous sont promises

Suivons donc Muriel Levet qui les a repérés, ces peuples heureux, et s’est spécialisée, le temps d’un ouvrage, en une sorte d’humanisme sanitaire par la sobriété et un choix judicieux d’aliments bénéfiques.
Attachez vos ceintures, c’est loin.

Et serrez-les un peu, vos ceintures, d’au moins un cran : préparez-vous à la frugalité. Vous allez apprendre à manger mieux et moins et, du coup, à mieux vivre : vous allez accéder à toute une sagesse du corps devenu raisonnable puisqu’enfin heureux et épargné par la souffrance et la peur de la maladie et de la décrépitude.

 

Quels sont donc « ces peuples sans maladies » ?

« – Les centenaires de la vallée de Vilcabamba en Equateur.
– Les Hunzas au Cachemire et leur forme incroyable.
– Les Abkhazes du Caucase et leur espérance de vie hors du commun.
– Les Japonais d’Okinawa qui battent les records de longévité.
– Les Mormons Nord-Américains qui ignorent le cancer.
– Les Crétois centenaires et leur fameux régime alimentaire.
– Les habitants du Sud-Ouest de la France dont l’exceptionnelle santé a créé l’expression “le paradoxe français”… »

Nous connaissions déjà, grâce au Dr Renaud, le régime des Crétois, enfin ceux d’il y a déjà quelques décennies. La Crète du 21ème siècle s’est hélas bien « civilisée », tout comme les Japonais qui se modernisent et rattrapent magnifiquement leur retard en bonnes vieilles maladies de chez nous. Et le drame de Fukushima ne va rien arranger… : Lisez ce qu’on dit indirectement sur ce site des conséquences terribles pour les enfants du drame équivalent – même niveau 7 – de Tchernobyl. Et jetez un œil sur cet autre site http://enfants-tchernobyl-belarus.org/doku.php.
C’est lui encore, Serge Renaud, qui avait aussi rendu célèbre le fameux french paradox dont je parle dans le précédent article.

« Le « french paradoxe » (vidéo in english, of course…), géo localisé quelque part autour de Toulouse, où comme chacun sait, on use et abuse sans complexes – ni dommages – du cassoulet à la graisse d’oie… et du vin rouge – Bordeaux n’est pas si loin, ni le Madiran, si bon, que le clergé qui a la papille experte en a fait un tonique vin de messe et qu’il soutenait et soutient encore dans leur effort les pèlerins sur le long chemin de Saint-Jacques de Compostelle .
C’est ce paradoxe à la française, qui a fait la gloire internationale, en particulier aux USA, de son découvreur, le Dr Serge Renaud, dont ce n’est point le seul mérite : sa démonstration de l’efficacité préventive et même curative du régime crétois est exemplaire. »

Cet ouvrage de Muriel Levet sera bientôt pour vous une référence précieuse où vous découvrirez bien des secrets de votre longévité à vous, en ce 21ème siècle. Tous ces « peuples » ont en commun une frugalité voulue et un bonheur à vivre qui suffit à leur éviter de chercher une compensation dans la suralimentation… qui leur serait d’ailleurs impossible tant leurs économies sont modestes.
Cette lecture va vous conforter de jour en jour davantage dans vos efforts pour une alimentation maîtrisée. Vous allez peu à peu fuir et refuser les préparations de l’agroalimentaire industriel. Très vite vous allez retrouver le vrai plaisir – le bonheur même – d’une faim lentement mais jamais totalement assouvie, car vous aurez su garder à chaque fin de repas un peu de cette graine d’un plaisir rare qu’on appelle l’appétit. Vous allez vous sentir plus léger, plus fort et plus résistant aux fatigues et aux maladies.
Bientôt vous serez redevenus de ces « bons sauvages » égarés en pleine modernité, sans doute moqués pour vos goûts rustiques et simples. Mais gageons que dans cette nouvelle querelle des Anciens et des Modernes, vous serez très vite les sages modernes promis à devenir les « anciens » des futures statistiques.

Japon : avant | après , le cutter vertical du mortel tsunami

Des images terriblement éloquentes.

http://www.nytimes.com/interactive/2011/03/13/world/asia/satellite-photos-japan-before-and-after-tsunami.html

Ces images du New-York Times montrent deux à deux, de gauche à droite, la vie de l’avant tsunami, puis la désolation de l’après.
Les mini cartes à gauche de chaque série permettent de localiser les vues.

Regardons bien chaque paire d’images :

La juxtaposition en est parfaite. On passe d’une zone à l’autre en suivant, à gauche, une route bordée de verdure, puis, à droite, la même route soudain grise et éteinte. C’est comme une ballade qui soudain franchit la frontière du royaume des morts. On est de l’autre côté du Styx, hélas encore conscient,  et du passé perdu, et d’un présent désormais abominable.
Entre temps, sont passées par là des énergies cumulées : des vibrations d’abord, puis des ondes liquides, enfin des radiations que l’homme pensait avoir maîtrisées mais qui se sont évadées de leurs enceintes de béton.
La moitié à la gauche du sinistre trait de mort paraît bien vivante, intacte préservée. Ce n’est malheureusement déjà qu’une photo souvenir.
C’est lugubre comme une longue éclipse de vie. Comme une soudaine anesthésie dont on pourrait ne jamais se réveiller. C’est comme une vision virtuelle, mais hélas réelle, du pouvoir de la mort. Comme une réaffirmation de la préséance de la toute puissante nature sur l’homme révélé si dérisoire.

Et chacun de nous a sur ces images la puissance d’une divinité bienveillante ou mortifère. Le trait vertical qui sépare l’avant de l’après est un curseur mobile !

Un clic gauche maintenu sur la séparation et le curseur-cutter devient mobile.
Vers la droite, à l’égal d’un Dieu qui pardonne lors d’un jugement dernier, nous ressuscitons : nous « éteignons » les réacteur emballés – les feux de l’enfer -, les bateaux reviennent s’amarrer dans leur port, les forêts reverdissent, on devine les voitures qui roulent… La vie est là, de nouveau, semble-t-il.
Vers la gauche, nous avons sous notre souris toute puissante toute la furie dévastatrice des éléments naturels… Comme dans un sinistre jeu vidéo, grandeur Nature.

Mais nos « résurrections » ne sont que virtuelles et nous font mesurer l’immensité des souffrances endurées par les Japonais.

Loin d’être des dieux tout puissants, nous ne sommes que de dérisoires apprentis sorciers, et il nous reste sur notre carnet de bal tout fripé d’irradiations, encore bien des danses macabres à tourner dans les bras puissants des démons de l’atome.

Stupeurs et tremblement

« Stupeur et tremblements« , en titre d’un roman d’Amélie Nothomb. Rien à voir avec les catastrophes naturelles que subissent actuellement les Japonais. Jusqu’en 1947, en présence de l’Empereur, considéré comme un dieu vivant, le protocole imposait qu’on lui témoigne sa révérence « avec stupeur et tremblements ».

Stupeurs et tremblement, en titre de cet article. Vous remarquez comme une migration du s, qui est passé d’un terme à l’autre :
Un seul tremblement (de terre), même s’il y a comme toujours une multitude de répliques – plus de 200 nous dit-on, ce lundi matin;
– et des stupeurs multiples.
Ces changements me semblent mieux rendre compte des réalités :

Une stupeur immédiate, évidente, des victimes, des témoins, qui assistent, impuissants, sidérés, pétrifiés, stupéfaits et comme stupides, au déchaînement des forces de puissances colossales. Cette puissance paralysante qu’ils ne peuvent ni comprendre, ni admettre, et qui fait perdre jusqu’aux réflexes salvateurs.
Cette stupeur, les malheureux Japonais vont la subir, pour beaucoup à trois reprises, s’ils survivent aux premières catastrophes :

– au moment des terribles premières et interminables secousses du tremblement de terre initial pour un très grand nombre d’entre eux;

– à la vue de la vague monstrueuse – plus de 20 mètres – qui, dans le Nord-Est, les a emportés, dans la rue, dans leur voiture, dans leur maison (sur son toit, pendant 48 heures pour un des rares rescapés de ce chamboulement…);

– à la vue et à l’annonce des très probables explosions puis fusions des réacteurs des centrales nucléaires submergées.

Une autre stupeur, qui a précédé, autrement plus grave et dangereuse pour les futures victimes, une stupeur intellectuelle, qui a semblé frapper d’inertie stupide, d’indécision, de perte de toute clairvoyance et du moindre bon sens, des décideurs qui savent qu’ils seront, quoi qu’il arrive, toujours bien à l’abri,
Cette stupeur face aux priorités dans les choix énergétiques les a, depuis bien longtemps, comme figés, bloqués sur le merveilleux « tout nucléaire » (99% de la recherche pour le seul atome dans le domaine énergétique) qui allait assurer, promis, juré, notre indépendance énergétique et permettre toutes les boulimies consommatrices.
Sauf que nous devons acheter notre uranium au Niger et avoir des amabilités compromettantes.
Sauf aussi que notre technologie est celle des États-Unis…

Au total nous sommes nucléodépendants, et aucun sevrage possible, car on n’a – volontairement – préparé aucune alternative énergétique. Et on nous ricane qu’il reste, si on préfère, les bougies du Père-Noël pour l’éclairage, et, pour le chauffage, peut-être les allumettes d’une petite fille D’Andersen…

Les macaques baigneurs ont dû encore plus trembler.

Eux qui, déjà, tremblent de froid dans leurs îles si septentrionales, et qui, dès -5° se réfugient dans les sources d’eaux chaudes, eux qu’on voit si transis, comme penauds et résignés, la tête dans les épaules, comment ont-ils vécu ces drames successifs?
Les ont-ils ressentis depuis leurs forêts du Nord-Ouest du Japon?
Oui sans doute, avec leurs radars ultrasensibles, et à coup sûr ceux qui sont apprivoisés et vivent, comme leurs maîtres, dans tout le Japon. Ont-ils une « science » des séquences de secousses. Savent-ils reconnaître à leur rythme, à leur accélération l’imminence d’un séisme dangereux? Savent-ils alors témoigner de leur angoisse soudaine et ainsi alerter leurs partenaires humains d’infortune?
Macaques japonais

J’en suis persuadé, mais on ne sait pas assez les observer, eux qui pourtant symbolisent la Sagesse.
Revoyez-les, ici, au bas de ce long texte.

« Le macaque japonais est le seul singe qui vive en liberté au Japon. Il existe un bas relief ancien dans le temple de Nikko qui représente trois de ces singes, connus du monde entier.
Le premier se bouche les oreilles pour ne rien entendre, le second cache sa bouche pour ne rien dire, le troisième se voile les yeux pour ne rien voir. Ils sont devenus le symbole d’une sagesse à l’orientale qui consisterait à ne pas se mêler des affaires des autres. » (http://www.pratique.fr/macaque-hommes.html) »

L’un aveugle, l’autre sourd, je les présentais, dans ce précédent article, comme les symboles du citoyen, idéal par sa docilité née d’une ignorance confiante et naïve.

Et je concluais ainsi :

« Cela pourrait être une allégorie du bon citoyen idéal, bien anesthésié, bien insensible, une représentation de l’autisme individuel refuge pour survivre dans une société devenue folle, une société de sourds-muets, aveugles de surcroît. »

On peut faire une autre interprétation de ce mutisme, bien éloignée de la sagesse bouddhiste, plus proche de ce cynisme de ceux qui savent et pourtant se taisent.

Les pauvres et braves citoyens japonais sont certes bien informés, en temps réel, mais de ce qui se passe. Tout au plus peuvent-ils se réjouir de voir ce qui se passe, cela prouve qu’ils ont survécu, qu’ils ont eu une chance inouïe, que cette machine à broyer, à noyer, à irradier aurait pu les atteindre, eux, les gagnants – provisoires de ce loto de la mort.
Et il faut de pareils drames pour qu’on sache désormais qu’on aurait pu savoir ce qui pourrait se passer. Bien trop tard pour les victimes. On ne leur avait pas dit ce qui allait se passer avec cette bombe à retardement, cette mine à triple détente – séisme, tsunami, accident nucléaire, ce merveilleux nucléaire qui impose tant de dépenses décrétées absolument prioritaires. Les sociétés d’assurances, elles, ont gardé leurs vieux réflexes et sortent leurs calculettes et nous disent : « Déjà 35 milliards de dollars de dégâts !… »
Et on a le sentiment que certains ne pleurent pas, que tout cela, tant de malheur, va être bon pour les affaires. Il va falloir rebâtir, réinvestir, comme après une bonne guerre souvent souhaitée en période de crise – et on l’a d’ailleurs bien eue, cette satanée bonne guerre, après la terrible crise économique de 29. Nous y sommes à nouveau, en pleine crise économique et financière, et le Japon en a d’ailleurs déjà bien souffert depuis quelques années.

N’importe quel statisticien aurait pu prouver que le risque zéro est un leurre en matière  de nucléaire, et que, fatalement, sur plus de 400 centrales dans le monde, plus ou moins expérimentales, déjà vieillissantes pour beaucoup, certaines allaient avoir des ennuis de santé…

Rappelez-vous « le salaire de la peur » : toutes les précautions étaient prises, on n’avait pas pensé que le second camion qui avait choisi de rouler plus vite sur la « tôle ondulée » de la piste pour ne pas faire vibrer et sauter la si susceptible nitroglycérine, allait rattraper l’autre qui lui avait le choix prudent de la lenteur. Ce fut le plus terrible suspense du film. Nous étions chacun de nous en pensée à bord d’un des camions. Nous avons été sauvés avec la fin de la portion ondulée : la tortue a pu alors bondir et échapper au lièvre qui allait la détruire.

En ce moment, nous vivons un épouvantable remake : Le salaire de l’atome – autre titre plus moderne que certains préfèrent : « Les dividendes du nucléaire »
C’est une production internationale avec un budget colossal et un casting prestigieux, dont nous connaissons de longue date les vedettes. Elles ont sévi déjà dans bien des nanars où les scénarios ne lésinent pas sur les suspenses et sur les peurs. Les bouts d’essai nous sont généreusement diffusés sur le Net.

Et nous pleurons avec les malheureux Japonais qu’accablent maintenant ces enchaînements de catastrophes gigognes, ces emboîtements inexorables de drames, ces empilements de malheurs.
« Maintenant », car la moindre once de bon sens nous fait sentir que c’est aussi sur notre avenir menacé que nous pleurons, nous qui pour l’instant sommes si éloignés géographiquement de ces malheurs de fin du monde.

Ecoutez-les, ces chantres des énergies fortes:

Le curatif  spectaculaire s’impose dans l’urgence.
« Nous avons un besoin urgent, impérieux du nucléaire, cette énergie abondante que l’on dit inépuisable.
« Notre économie est malade. Nous avons un remède de cheval : le nucléaire, vous m’en direz des nouvelles. »

Seulement voilà, c’est un cheval de Troie, qui cache dans les flancs rebondis de ses centrales, de terribles virus, d’abominables calamités potentielles.
Et ce cheval, comme un pur-sang rétif, est impossible à maîtriser.

« Il ne faut pas avoir peur du nucléaire, c’est si propre, si inoffensif. »

On peut même chanter en chœur, comme des petits cochons que nous sommes (ces p’tits cochons d’payants, qu’on nous prend pour…) :

« Qui craint le grand méchant ion?
« C’est p’t-ête vous, pas Besson ».
« Qui craint le grand méchant ion?
« Toujours nous, pas Besson ».

« Le préventif , lui, n’a rien de spectaculaire. On ne peut faire carrière politique, accéder au pouvoir avec des propositions d’énergies douces. »
« L’électeur tremblant vote mieux que l’électeur tranquille… Ne le dites pas trop fort… »

Mais ils n’auront plus nos voix, car à force de tremblements, nos mains frappées de stupeur vont s’égarer.
Vous comme moi sommes aux aguets de ces sinistres nouvelles dont on nous inonde. Nous voyons bien que désormais, il y a une logique inexorable, scientifique – c’est de la physique nucléaire – des enchaînements de catastrophes.
Le malheur bouleverse, pousse et gagne. D’abord poisson chat irrité, puis tsunami impassible, il va bientôt tout recouvrir, nuage indifférent.
N’oublions surtout pas les pauvres et braves Japonais, si dignes face à tant  d’adversités cumulées. Ce sont eux – pour cette fois – les figurants de la répétition de cette farce minable du nucléaire innocent qui nous promet encore bien d’autres tragédies…

… Si les vigilances enfin réveillées des citoyens du monde entier n’imposent pas enfin une salutaire prise de conscience et un débat participatif sur le thème de notre avenir énergétique.

Nucléaire : une solution?



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