Un bébé Japonais : la vie, malgré tous les malheurs.

Un sourire dans le malheur : la vidéo d’un « vrai miracle » japonais, suivie de deux contes

1) Une vidéo d’espérance :

2) Ce « miracle » fait rêver et devient conte :

Une petite Alsacienne de 12 ans et un petit Japonais du même âge s’écrivaient dans le cadre d’une correspondance scolaire, elle depuis son village d’Alsace, lui depuis sa ville de Minamisanriku, très loin, quelque part sur la côte Nord-Est du si lointain Japon.
Ils s’étaient beaucoup écrit, avaient échangé beaucoup de menus cadeaux, avaient rêvé tendrement de se voir un jour en contemplant les photos et les vidéos qu’ils avaient reçues l’un de l’autre.
Le petit Japonais s’était pris d’affection pour les cigognes, ces beaux grand oiseaux qui peuplaient les paysages des vidéos reçues d’Alsace. Et il avait découvert avec bonheur qu’il y avait chez lui, aussi, de petites cigognes japonaises, à bec noir certes, mais tout aussi belles et élégantes.

Cigogne blanche du Japon / Image (Petit)

Image empruntée à
http://animaux.m-y-d-s.com/bird/oriental_stork/

Il avait même réussi à obtenir de ses parents la permission d’élever dans leur grand jardin un bébé cigogneau à peine éclos. Ç’avait été entre les deux adolescents un formidable prétexte à de bien longues lettres. Le petit Japonais avait beaucoup de tendresse pour son cigogneau et c’était un peu sa gentille et lointaine correspondante qu’il aimait ainsi alors. Et ce bébé oiseau, lui, s’était attaché à son jeune maître comme à un père.
Mais un vendredi de printemps un monstrueux tremblement de terre avait effondré l’océan en face de la ville et l’eau s’y était engloutie. L’onde
puissante alors générée avait couru vers les côtes. En les abordant, elle s’était cabrée comme un pur sang contrarié, était devenue terrible, gigantesque comme un dragon furieux. La vague s’était faite tsunami et, poussée par une énergie fantastique, elle avait  arraché tout ce qui la freinait, tué et détruit patiemment, méthodiquement, inexorablement.
La cigogne, affolée, n’avait eu que le temps de s’envoler. Longtemps elle avait tracé de belles arabesques dans le ciel indifférent. Plus rien ne restait de ses souvenirs, tout était dévasté.
Soudain, près de l’hôpital saccagé jusqu’au 4ème étage, mais encore debout, elle aperçoit, ballotté par les flots, heurté par une foule de débris, un misérable couffin sur le point de sombrer.
Et dans ce couffin, un bébé nouveau-né qui crie toute la détresse du monde.
Pour cette cigogne pourtant encore sans expérience, ce
bébé est comme une madeleine pour Proust : sa seule vue fait remonter des plus profonds replis de son ADN et de sa mémoire tout un passé ancestral de porteuse-livreuse de bébés. Et, de ce bébé à la cigogne passe tout un train d’ondes qui lui apportent tout ce qu’elle doit en savoir pour bien accomplir sa première vraie mission : elle sait instantanément qui est ce bébé, qui est sa maman, où elle doit le porter, tout là-haut, au 5ème étage où le papa est le médecin de la maternité anéantie de l’hôpital. Malgré son désespoir, il est resté, là-haut, et il tient la main de son épouse, et tous deux désespèrent de voir leur bébé tant attendu.
Et soudain, c’est le miracle : un grand et bel oiseau, qui tient en son bec un bébé dans les pans d’un foulard, se pose sur la fenêtre. Quelques instants plus tard, le bébé tète vigoureusement, et une maman japonaise ose se laisser aller à pleurer… de bonheur.

3) Une autre interprétation contée de ce « miracle »
Vous avez tous vu, n’est-ce pas, la magnifique estampe intitulée « La vague », du peintre japonais Hokusai. La voici :

Image empruntée à Wikipedia :
« La Grande Vague de Kanagawa », du peintre japonais Hokusai

Voyez comme elle est gigantesque, cette Grande Vague, dans la baie de Kanagawa – près de Tokyo -, combien le splendide mont Fuji paraît tout petit en perspective et combien sont fragiles les trois barques et leur passagers qui doivent livrer du poisson à Tokyo.
Ce que l’on ne sait guère, c’est que cette vague effrayante et menaçante comme celle d’un tsunami, cette vague mythique existe réellement. Écoutez bien ce qu’on raconte :
Dans la ville de Minamisanriku, quelque part sur la côte Nord-Est du Japon, tout a été détruit, laminé par un tsunami monstrueux, un vendredi de mars. Un grand immeuble, l’hôpital, est paradoxalement debout et, de loin, on le pense intact, épargné. Mais dès qu’on approche on voit que l’ignoble tsunami n’a pas eu le moindre égard pour la misère et la souffrance des patients : il est entré, a tout saccagé, tout emporté, tout noyé, malades, infirmiers et médecins. Et comble de l’horreur, le service de pédiatrie, au 3ème étage est anéanti. Jusqu’à la maternité, rien n’a été respecté.
Et pourtant, un médecin accoucheur est resté. Il a pu échapper au désastre et se réfugier au dernier et 5ème étage. Pas seul : son épouse est avec lui, désespérée, et justement elle a bien besoin des compétences de son mari, car elle vient d’accoucher quelques heures avant, à l’étage plus bas, où leur bébé avait été emporté dans son couffin par le tsunami.
Et c’est alors qu’intervient la Vague, bien réelle, et toute bienveillante cette fois : Les témoins, sidérés, la voient qui s’incline, s’abaisse vers le couffin qui flotte encore. De la pointe de sa lame, incurvée comme une chistera basque, elle cueille le couffin en perdition, elle se redresse, se hausse le plus qu’elle peut, et, par la croisée heureusement ouverte , elle le dépose délicatement près de la maman qui, reconnaît son tout petit et, enfin, ose se laisser aller à pleurer… de bonheur.
JA

Stupeurs et tremblement

« Stupeur et tremblements« , en titre d’un roman d’Amélie Nothomb. Rien à voir avec les catastrophes naturelles que subissent actuellement les Japonais. Jusqu’en 1947, en présence de l’Empereur, considéré comme un dieu vivant, le protocole imposait qu’on lui témoigne sa révérence « avec stupeur et tremblements ».

Stupeurs et tremblement, en titre de cet article. Vous remarquez comme une migration du s, qui est passé d’un terme à l’autre :
Un seul tremblement (de terre), même s’il y a comme toujours une multitude de répliques – plus de 200 nous dit-on, ce lundi matin;
– et des stupeurs multiples.
Ces changements me semblent mieux rendre compte des réalités :

Une stupeur immédiate, évidente, des victimes, des témoins, qui assistent, impuissants, sidérés, pétrifiés, stupéfaits et comme stupides, au déchaînement des forces de puissances colossales. Cette puissance paralysante qu’ils ne peuvent ni comprendre, ni admettre, et qui fait perdre jusqu’aux réflexes salvateurs.
Cette stupeur, les malheureux Japonais vont la subir, pour beaucoup à trois reprises, s’ils survivent aux premières catastrophes :

– au moment des terribles premières et interminables secousses du tremblement de terre initial pour un très grand nombre d’entre eux;

– à la vue de la vague monstrueuse – plus de 20 mètres – qui, dans le Nord-Est, les a emportés, dans la rue, dans leur voiture, dans leur maison (sur son toit, pendant 48 heures pour un des rares rescapés de ce chamboulement…);

– à la vue et à l’annonce des très probables explosions puis fusions des réacteurs des centrales nucléaires submergées.

Une autre stupeur, qui a précédé, autrement plus grave et dangereuse pour les futures victimes, une stupeur intellectuelle, qui a semblé frapper d’inertie stupide, d’indécision, de perte de toute clairvoyance et du moindre bon sens, des décideurs qui savent qu’ils seront, quoi qu’il arrive, toujours bien à l’abri,
Cette stupeur face aux priorités dans les choix énergétiques les a, depuis bien longtemps, comme figés, bloqués sur le merveilleux « tout nucléaire » (99% de la recherche pour le seul atome dans le domaine énergétique) qui allait assurer, promis, juré, notre indépendance énergétique et permettre toutes les boulimies consommatrices.
Sauf que nous devons acheter notre uranium au Niger et avoir des amabilités compromettantes.
Sauf aussi que notre technologie est celle des États-Unis…

Au total nous sommes nucléodépendants, et aucun sevrage possible, car on n’a – volontairement – préparé aucune alternative énergétique. Et on nous ricane qu’il reste, si on préfère, les bougies du Père-Noël pour l’éclairage, et, pour le chauffage, peut-être les allumettes d’une petite fille D’Andersen…

Les macaques baigneurs ont dû encore plus trembler.

Eux qui, déjà, tremblent de froid dans leurs îles si septentrionales, et qui, dès -5° se réfugient dans les sources d’eaux chaudes, eux qu’on voit si transis, comme penauds et résignés, la tête dans les épaules, comment ont-ils vécu ces drames successifs?
Les ont-ils ressentis depuis leurs forêts du Nord-Ouest du Japon?
Oui sans doute, avec leurs radars ultrasensibles, et à coup sûr ceux qui sont apprivoisés et vivent, comme leurs maîtres, dans tout le Japon. Ont-ils une « science » des séquences de secousses. Savent-ils reconnaître à leur rythme, à leur accélération l’imminence d’un séisme dangereux? Savent-ils alors témoigner de leur angoisse soudaine et ainsi alerter leurs partenaires humains d’infortune?
Macaques japonais

J’en suis persuadé, mais on ne sait pas assez les observer, eux qui pourtant symbolisent la Sagesse.
Revoyez-les, ici, au bas de ce long texte.

« Le macaque japonais est le seul singe qui vive en liberté au Japon. Il existe un bas relief ancien dans le temple de Nikko qui représente trois de ces singes, connus du monde entier.
Le premier se bouche les oreilles pour ne rien entendre, le second cache sa bouche pour ne rien dire, le troisième se voile les yeux pour ne rien voir. Ils sont devenus le symbole d’une sagesse à l’orientale qui consisterait à ne pas se mêler des affaires des autres. » (http://www.pratique.fr/macaque-hommes.html) »

L’un aveugle, l’autre sourd, je les présentais, dans ce précédent article, comme les symboles du citoyen, idéal par sa docilité née d’une ignorance confiante et naïve.

Et je concluais ainsi :

« Cela pourrait être une allégorie du bon citoyen idéal, bien anesthésié, bien insensible, une représentation de l’autisme individuel refuge pour survivre dans une société devenue folle, une société de sourds-muets, aveugles de surcroît. »

On peut faire une autre interprétation de ce mutisme, bien éloignée de la sagesse bouddhiste, plus proche de ce cynisme de ceux qui savent et pourtant se taisent.

Les pauvres et braves citoyens japonais sont certes bien informés, en temps réel, mais de ce qui se passe. Tout au plus peuvent-ils se réjouir de voir ce qui se passe, cela prouve qu’ils ont survécu, qu’ils ont eu une chance inouïe, que cette machine à broyer, à noyer, à irradier aurait pu les atteindre, eux, les gagnants – provisoires de ce loto de la mort.
Et il faut de pareils drames pour qu’on sache désormais qu’on aurait pu savoir ce qui pourrait se passer. Bien trop tard pour les victimes. On ne leur avait pas dit ce qui allait se passer avec cette bombe à retardement, cette mine à triple détente – séisme, tsunami, accident nucléaire, ce merveilleux nucléaire qui impose tant de dépenses décrétées absolument prioritaires. Les sociétés d’assurances, elles, ont gardé leurs vieux réflexes et sortent leurs calculettes et nous disent : « Déjà 35 milliards de dollars de dégâts !… »
Et on a le sentiment que certains ne pleurent pas, que tout cela, tant de malheur, va être bon pour les affaires. Il va falloir rebâtir, réinvestir, comme après une bonne guerre souvent souhaitée en période de crise – et on l’a d’ailleurs bien eue, cette satanée bonne guerre, après la terrible crise économique de 29. Nous y sommes à nouveau, en pleine crise économique et financière, et le Japon en a d’ailleurs déjà bien souffert depuis quelques années.

N’importe quel statisticien aurait pu prouver que le risque zéro est un leurre en matière  de nucléaire, et que, fatalement, sur plus de 400 centrales dans le monde, plus ou moins expérimentales, déjà vieillissantes pour beaucoup, certaines allaient avoir des ennuis de santé…

Rappelez-vous « le salaire de la peur » : toutes les précautions étaient prises, on n’avait pas pensé que le second camion qui avait choisi de rouler plus vite sur la « tôle ondulée » de la piste pour ne pas faire vibrer et sauter la si susceptible nitroglycérine, allait rattraper l’autre qui lui avait le choix prudent de la lenteur. Ce fut le plus terrible suspense du film. Nous étions chacun de nous en pensée à bord d’un des camions. Nous avons été sauvés avec la fin de la portion ondulée : la tortue a pu alors bondir et échapper au lièvre qui allait la détruire.

En ce moment, nous vivons un épouvantable remake : Le salaire de l’atome – autre titre plus moderne que certains préfèrent : « Les dividendes du nucléaire »
C’est une production internationale avec un budget colossal et un casting prestigieux, dont nous connaissons de longue date les vedettes. Elles ont sévi déjà dans bien des nanars où les scénarios ne lésinent pas sur les suspenses et sur les peurs. Les bouts d’essai nous sont généreusement diffusés sur le Net.

Et nous pleurons avec les malheureux Japonais qu’accablent maintenant ces enchaînements de catastrophes gigognes, ces emboîtements inexorables de drames, ces empilements de malheurs.
« Maintenant », car la moindre once de bon sens nous fait sentir que c’est aussi sur notre avenir menacé que nous pleurons, nous qui pour l’instant sommes si éloignés géographiquement de ces malheurs de fin du monde.

Ecoutez-les, ces chantres des énergies fortes:

Le curatif  spectaculaire s’impose dans l’urgence.
« Nous avons un besoin urgent, impérieux du nucléaire, cette énergie abondante que l’on dit inépuisable.
« Notre économie est malade. Nous avons un remède de cheval : le nucléaire, vous m’en direz des nouvelles. »

Seulement voilà, c’est un cheval de Troie, qui cache dans les flancs rebondis de ses centrales, de terribles virus, d’abominables calamités potentielles.
Et ce cheval, comme un pur-sang rétif, est impossible à maîtriser.

« Il ne faut pas avoir peur du nucléaire, c’est si propre, si inoffensif. »

On peut même chanter en chœur, comme des petits cochons que nous sommes (ces p’tits cochons d’payants, qu’on nous prend pour…) :

« Qui craint le grand méchant ion?
« C’est p’t-ête vous, pas Besson ».
« Qui craint le grand méchant ion?
« Toujours nous, pas Besson ».

« Le préventif , lui, n’a rien de spectaculaire. On ne peut faire carrière politique, accéder au pouvoir avec des propositions d’énergies douces. »
« L’électeur tremblant vote mieux que l’électeur tranquille… Ne le dites pas trop fort… »

Mais ils n’auront plus nos voix, car à force de tremblements, nos mains frappées de stupeur vont s’égarer.
Vous comme moi sommes aux aguets de ces sinistres nouvelles dont on nous inonde. Nous voyons bien que désormais, il y a une logique inexorable, scientifique – c’est de la physique nucléaire – des enchaînements de catastrophes.
Le malheur bouleverse, pousse et gagne. D’abord poisson chat irrité, puis tsunami impassible, il va bientôt tout recouvrir, nuage indifférent.
N’oublions surtout pas les pauvres et braves Japonais, si dignes face à tant  d’adversités cumulées. Ce sont eux – pour cette fois – les figurants de la répétition de cette farce minable du nucléaire innocent qui nous promet encore bien d’autres tragédies…

… Si les vigilances enfin réveillées des citoyens du monde entier n’imposent pas enfin une salutaire prise de conscience et un débat participatif sur le thème de notre avenir énergétique.

Haïti : acharnement du malheur

Ce soir, jeudi 28 janvier 2010, ne ratez pas « La Grande Librairie »

http://www.lexpress.fr/culture/livre/la-grande-librairie-se-mobilise-pour-haiti_844435.html

Statistiques du malheur :

cyberpresse.ca :

http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/seisme-en-haiti/201001/27/01-943656-la-moitie-des-blesses-auraient-moins-de-18-ans.php

L’UNICEF

http://www.unicef.org/french/infobycountry/haiti.html

Je cite l’UNICEF :

  • « Haïti connaît les taux les plus élevés de l’hémisphère occidental pour la mortalité infantile, pour celle des enfants de moins de cinq ans et pour la mortalité maternelle. La diarrhée, les infections respiratoires, le paludisme, la tuberculose et le VIH/SIDA sont les principales causes de décès.
  • De l’ordre de 60 pour cent de la population, essentiellement dans les zones rurales, n’ont pas accès aux soins de santé de base.
  • Un nombre important d’écoles et d’hôpitaux sont fermés. En effet, les enseignants, les travailleurs sociaux et les agents sanitaires ne peuvent se rendre au travail, redoutant la violence.
  • On estime qu’en Haïti environ 5,6 pour cent des personnes de 15 à 49 ans sont séropositives ou malades du SIDA – dont approximativement 19 000 enfants. Les médicaments antirétroviraux sont extrêmement rares.
  • Près de 2000 enfants par an sont victimes de la traite vers la République dominicaine, leurs parents participant souvent à l’opération.
  • Seulement un peu plus de la moitié des enfants en âge d’aller à l’école primaire sont inscrits. Moins de deux pour cent des enfants achèvent le cycle du secondaire.
  • Il y aurait environ un millier d’enfants servant de messagers, d’espions et même de soldats pour les bandes armées de Port-au-Prince.

    Statistiques-mondiales.com : http://www.statistiques-mondiales.com/haiti.htm

  • http://www.statistiques-mondiales.com/libertes_civiles.htm (en cliquant sur le logo)
  • http://www.statistiques-mondiales.com/mortalite_infantile.htm (près de 60°/°°)
  • http://www.statistiques-mondiales.com/tmm5.htm (80°/°°) – » tmm5 » signifie « taux de mortalité des moins de 5 ans ».

Un dossier parmi d’autres : celui de lexpress.fr

(Jeudi 28 janvier 2010 |)
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/en-haiti-le-bilan-s-alourdit-a-150-000-morts_844113.html

Dossier de l’épouvante d’où j’extrais cette phrase terrible :

« « 200.000 autres cadavres pourraient être ensevelis sous les décombres. »

… et ce diaporama :

http://www.lexpress.fr/diaporama/diapo-photo/actualite/monde/partir-ou-rester-en-haiti_843869.html