PER et MER du Tout Petit

 

PERtp & MERtp (Principes / Programme – et Méthodes – pour l’Épanouissement et la Réussite du Tout Petit)
PERtp & MERtp :

PERtp : Programme pour l’Épanouissement et la Réussite du Tout Petit.
MERtp : Méthodes pour l’Épanouissement et la Réussite de la Petite Enfance.

Cela fait déjà bien longtemps que je tourne autour de cette idée venue du PEI du génial Feuërstein.
Le PEI de Feuërstein :

Ce PEI, est un Programme d’Enrichissement Instrumental, (Instrumental, non directement Intellectuel), qui vise à un Enrichissement, un progrès dans l’Efficience Intellectuelle.) Et à un retour de la confiance en soi et en ses moyens, à une restauration d’une image de soi dévaluée.
Cette meilleure efficience intellectuelle, ce progrès du rendement intellectuel, sont en fait dûs à des « attitudes » nouvelles ou modifiées, (des façons d’aborder une tâche à accomplir, un problème à résoudre, une épreuve à surmonter, un choix à assumer), des « postures » face à toute épreuve, qui, peu à peu, deviennent celles d’un dominant plutôt que d’un dominé, d’un habitué des victoires plutôt que d’un résigné aux défaites.
Tout humain, tout animal, a ainsi toute une gamme de « postures » privilégiées, qui d’emblée fonctionnent comme des instincts, comme des réflexes, au mieux comme des habitudes comportementales, dès qu’il y a confrontation à un réel inconnu, à quelque chose qui, par sa nouveauté, demande une mobilisation plus ou moins consciente des motivations, des énergies.
Et cette coloration optimiste ou pessimiste des attitudes, n’est pas innée, mais peu à peu acquise, façonnée par les attitudes relationnelles de la mère, des parents, de l’entourage proche puis élargi (école, cercle des amis, vie professionnelle, famille créée…)
Il y a donc une part de chance dans ce travail de forge d’un caractère, d’une personnalité, cet épanouissement dans la réussite. Mais on rencontre toujours quelques-uns – pas beaucoup, mais il suffit, pour éclairer un esprit, ouvrir un cœur, donner à tout jamais du sens à la vie, de deux ou trois de ces phares, de ces artisans généreux, de ces ouvriers d’art, de ces orfèvres, de ces ébénistes…, grâce à qui on comprend qu’on peut accepter de souffrir, de disparaître même, qu’il restera toujours quelque chose de ces vraies valeurs) ces êtres qui sont nos parents en réussite, en force et en bonheur, que Boris Cyrulnik nomme joliment tuteurs, piliers de résilience.

Cette force insoupçonnée, capable de nous aider à sortir des pires effondrements, la résilience, est fille des réussites, des bonheurs et des épanouissements passés.

Nous, parents, grands-parents, devons savoir être humbles, et reconnaître que nous ne sommes pas les seuls dispensateurs des bonheurs du cœur et de l’esprit.
On ne choisit pas sa famille, ses lieux et milieux de vie, mais on peut apprendre à choisir ses amis (certes l’élan n’est pas toujours réciproque), et il arrive aussi, et c’est là la grande chance d’une vie, qu’on se butte comme par hasard dans quelqu’un qui va compter à jamais pour nous, sans en être toujours conscient immédiatement : on est bien en sa compagnie, il (elle) est apaisant, une sorte de magnétisme opère auquel répond notre tropisme vers cette « base sécuritaire », sécuritaire avant tout sur le plan affectif. Et simultanément on apprend peu à peu, par contraste, à éviter ceux et celles qui génèrent malaise et insécurité affective.
Il arrive, et vous avez alors beaucoup de chance, qu’un de ces êtres généreux ait repéré votre soif de relation vraie, d’authenticité apaisante et sécurisante, et que ce soit lui, qui vienne à votre rencontre, qui fasse les premiers pas. Il faut bien, puisque vous êtes un peu un écorché vif qui s’est frotté jusqu’au sang à trop de rebuffades, de refus, d’agressions.

C’est à ce rôle de médiateur de la réussite, de passeurs de savoir faire, de savoir être, d’alchimistes en résilience, que je voudrais vous convier, par le biais de ce PERtp et ces MERtp, dédiés donc aux tout petits (tp)
Le PERtp 
: Ce sont les principes, les idées premières, le programme de base, sur lesquelles reposent notre confiance absolue dans le potentiel de développement, de progrès que détient tout nouveau-né grâce à la richesse du génome humain.
Le PERtp, c’est avant tout nos attitudes à nous, adultes, face à un enfant , notre confiance en ses capacités de ressourcement, de résiliences’il est en en difficulté ou plus généralement – et heureusement, car il n’y a pas toujours traumatisme et régressions – en ses capacités d’épanouissement, de progrès, d’actualisation de ses potentialités, de ses aptitudes, en cet immense choix offert de possibles.

MERtp : Ce sont les méthodes, les manières de s’y prendre pour d’aboutir aux objectifs, aux ambitions du PERpe.
Le PERtp, c’est un programme, un projet au départ, un potentiel, des possibles.
Les MERtp, c’est le quotidien, la « pédagogie » au jour le jour, ce sont les méthodes, les savoir-faire des adultes, parents, proches, amis du tout petit concerné.
Le PERtp a quelque chose de paternel, c’est projet de père, projet au long cours, qui regarde loin, plus tard.
Les MERtp sont nécessairement – surtout au début de la vie – du côté des mères, toujours soucieuses du quotidien.

Rôles paternel et maternel
– Le Père, fort de la confiance qu’il a dans ce PERtp, participe souvent d’un peu plus loin, il « surveille » en profondeur, dans la double perspective des progrès accomplis, et des progrès espérés, attendus.
– La mère, elle, trouve que c’est bien joli de s’attendrir sur le passé, de rêver aux lendemains qui chanteront, mais qu’à chaque jour suffit largement sa peine, qu’il n’y a pas de temps à perdre à s’émouvoir des progrès accomplis et à s’inquiéter des obstacles à venir.

Pour imiter Alain parlant de la lecture, (« l’enfant lit comme on bèche, motte après motte, et tout l’esprit est au tranchant de la bèche »), on peut dire, et c’est tout à leur honneur, que les mamans élèvent leurs enfants jour après jour, heure après heure, et que c’est tout leur cœur, tout leur esprit vigilant et si vite inquiet qui est sur la brèche. Le Père, lui, plus metteur en scène, se livre volontiers à des travelling entre séquences souvenir et développements de scénarios, et glisse plus nonchalamment sur les aléas du présent – Maman est là sur le pont, toujours un peu de corvée, papa-vigie apprécie de plus haut le chemin parcouru et anticipe ce qu’il reste du long cours et se prépare à sauver, s’il le faut, tout son équipage des écueils toujours possibles.
Le Père a une lecture globale de l’avenir de son enfant. À lui l’honneur du PERtp.
La Mère, plus besogneuse, plus vigilante, plus soucieuse des menues choses, des détails, a une écriture qu’on pourrait dire plutôt syllabique du destin de son enfant : à chaque jours son humble page d’écriture d’un avenir. À elle l’immense responsabilité des MERtp.

Le Programme, le Projet, les Principes, sont pratiquement constants, et il faut et suffit d’y croire.

Les Méthodes sont plus variées et doivent savoir s’adapter aux imprévus du long fleuve qu’est une vie pas toujours si tranquille que cela.

Heureusement, maintenant cette lecture de la partition d’une vie déjà commencée et à maintenir, son interprétation note à note, cette écriture au quotidien, ce tissage patient, maille à maille du long métrage d’une existence, cette longue patience parentale, toute cette immense tâche de Sisyphes optimistes et confiants en leurs forces, cela désormais se fait à quatre mains, à deux têtes et à deux cœurs : les papas savent être mères, jouer, materner, patienter, et les mères en profitent pour prendre du recul et du coup regarder en perspective et avec la fierté des pères leur chef-d’œuvre commun.

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